• La vie est belle?

    Non. Le Karma n'existe pas.

    Samedi 17 novembre 2012. 11 heures. Claire arrive (en retard ! Haha !) à l’appartement. Bon il faut savoir qu’on ne s’était pas vues depuis 2 semaines car mâââdame avait décidé d’aller en Pennsylvania le week end précédent pour voir des vaches et boire du lait. Bref. Là n’est pas la question.

    Dans l’après midi, on avait rendez vous avec Anthony (nouveau personnage, tadaaa !) à Bryant Park pour faire du patin à glace. On décide donc d’aller voir les décos de Noel fraîchement accrochées dans les rues de la grosse pomme avant de rejoindre notre nouveau buddy. Claire me dit que « vers le Rockefeller, y’a un énooorme sapin ! » Ni une, ni deux, nous voilà parties en métro jusqu’à la 50th Street. Sur le chemin, je reçois sur mon superBlackberrydelamortquitue (je sais, je sais…) un texto de Marion (Do you remember ?) me disant qu’elle vient d’avoir un faux plan de ses coupains (tuuu parles !) de Montréal et que, baaah du coup, elle est sur New York et débarque pour nous pourrir la journée. Aah… On l’ado-o-ore notre Marion ! Mais avant de la retrouver au Rockefeller, on n’a – bien évidemment - pas pu s’empêcher de prendre quelques photos dans les rues, avec les grosses boules rouges de Noel. Arrivée au point de rendez vous préalablement établi, en effet, on a vu le gros sapin (pas encore décoré, dommage…), mais on n’a pas vu Marion. Pas tout de suite, du moins. Trop occupée à regarder les gens trébucher sur le trottoir, Claire m’a – presque – involontairement abandonnée dans notre recherche de l’amie perdue. De plus, mon superBlackberrydelamortquitue (je saiiis…^^) a craqué son slip et a boycotté tout appel émis depuis lui-même (hum hum.. je sais.) ce qui a considérablement mis du piment dans nos mes recherches. Breeeef, au bout du quatrième message d’insultes de Marion, je l’aperçois enfin dans la foule, au loin. Fiouu. Après cette épopée formidable, il a bien évidemment fallu retrouver Claire. ‘Font chier ses meufs hein ! Je vous passe la seconde chasse au trésor (surtout qu’elle fut relativement brève !)…

    Nous voici donc réunies – hallelujah ! –  face au gros sapinou. Voilà. C’était moche. En réalité il n’avait pas fini d’être monté (plus de 10 mètres de haut le bordel) et evidemment, il n’était pas décoré DU TOUT. Paye ta magie de Noel. Ci-mer Claire ! Du coup on s’est retrouvées plantées là comme trois cruches, à se dire une fois encore que « putain, la vie est injuste ! ». C’est à ce moment là que Marion a eu faim. Elle a toujours faim. Donc ça nous a donné une occasion de marcher, sans but précis. Sur la route, on est passées devant NBC Store, le magasin de la chaîne de télévision la plus (ou au moins une des plus) regardée(s) de NYC. Une fois à l’intérieur, on n’a pas pu résister à l’envie de tout toucher : tee-shirt à l’effigie de nos séries préférées, peluches, bonbons, tasses, verres à shooter, et autres ustensiles tout à fait indispensable à la vie quotidienne. J’ai donc choisi de commencer mes cadeaux de Noel en achetant deux mugs F.R.I.E.N.D.S pour les twins qui sont complètement crazy about this TV show. Enfin, je dis acheter, mais le terme exact serait plutôt tenter d’acheter, car une fois arrivée en caisse, après 10 bonnes minutes de queue, la charmante dame me demande mon passeport pour vérifier que le nom sur ma debit card est bien le mien. Haha.. bah c’est dommage ça parce que justement je l’ai laissé chez moi, mon passeport… Je continue de croire que c’est un signe divin pour m’avertir que « Attention, vous êtes sur le point d’acheter un cadeau de merde là! » Mais le gargouillis du ventre de Marion nous a poussées à quitter les lieux rapidement. Nos papilles nous ont conduites dans une sorte de supermarché amélioré, un genre d’hyper U mais en plus petit si vous voulez... un hyper U-superette où trônait un buffet de hors d’œuvres et des boites en plastiques (ou en polystyrène selon l’envie !) en guise d’assiette. En contournant un bac à glace géant, j’ai croisé une Heineken toute triste. Quand elle m’a vu, elle m’a sourit. J’ai souri aussi. J’ai donc décidé de l’emporter avec moi mais je me suis tout à coup rendue compte, en plongeant ma main dans ma poche, que je n’avais toujours pas de passeport pour adopter cette jolie bouteille. Grr. Fucking american system !! Du coup, j’ai soudoyé mon amie Claire pour qu’elle adopte légalement ma petite Heineken, car comme elle dit (Claire hein, pas l’Heineken !) « ‘faut toujours avoir son passeport avec soi !! ». J’ai donc eu ma petite bière, accompagnée de spaghetti chinois (il me semble…) et d’une salade de pâte. What else ?.. J’ai tout de même voulu rester discrète en buvant ma bière (on ne sait jamais avec les ricains !) mais malheureusement, c’était sans compter sur ma dextérité hors du commun, accompagnée par mon briquet-décapsuleur qui a éjecté la dite capsule trois mètres plus loin, sur un monsieur au faciès particulièrement sympathique. Il semblait tellement tenir à ce que je reprenne mon projectile que j’ai accepté volontiers, tout en ponctuant mon fou rire nerveux de petits « sorry » incompréhensibles.

    Bref, l’heure tournant, nous avons du quitter notre restaurant gastronomique pour rejoindre la 42th street, Bryant Park. On avait rendez-vous avec Anthony (tadaa !), un nîmois au pair chez la concurrence. Comme nous sommes arrivées avant lui, on a eu le temps de danser quelques instants sur une musique enfantine plutôt rock’n’roll, faut avouer ! Anthony est arrivé. Marion est partie. Elle bossait le soir et devait rentrer dans le New Jersey. Nous voici donc face à la patinoire extérieure de Bryant Park, faisant connaissance avec le fameux Anthony. Très sympa. Puis, d’un commun accord, on décide de ne pas se lancer sur la piste car, Claire et Anthony n’ayant jamais patiné de leurs vies, ça aurait été dommage de payer $14 pour se péter une jambe. On a donc fait un petit tour sur le marché de Noel de Bryant Park, et nous sommes arrêtés dans le – soi-disant – meilleur chocolatier de New York. J’ai pu déguster une truffe fourrée à la noix. Un délice. Tandis que Claire s’offrait un chocolat chaud. Dommage pour elle, on aurait dit du chocolat pâtissier fondu, cela dit très bon, mais très écoeurant.  On est allé s’asseoir tous les trois sur la terrasse du park pour papoter de nos lifes, tranquillement. On a beaucoup rigolé en se racontant les premières gaffes faites dans les familles, comme oublier de se réveiller le matin, rentrer ivre chez les hosts (ah, original ça…), faire venir le boyfriend en cachette, j’en passe et des meilleures ! En fin de soirée, deux amies d’Anthony nous ont rejointes : Luana, une italienne, et …une brésilienne dont le nom m’échappe.  On a parlé un moment puis, on s’est séparé après échange de numéros et en faisant honneur à l’american hug !

    Avec mon acolyte Claire, nous avons poursuivi notre soirée sur Time Square à la recherche de cadeaux de Noel, puis dans le fameux Starbucks où on a dégusté un Misto (oui un seul car Claire a préféré boire la moitié du mien… c’est toujours meilleur chez les autres, pas vrai ?). C’est à ce moment là que j’ai reçu un texto de la part de Luana que l’on venait à peine de rencontrer quelques heures auparavant. Elle nous proposait une housewarming party à New York. Après un court pourparler avec Claire, on accepte, toutes contentes de se dire qu’on allait enfin boire dans des gobelets rouges ! Hourra. On remonte donc se changer rapidement puis on rejoint Luana à Grand  Central où elle nous attendait depuis déjà un moment. Oops. Sur le chemin, je la questionne donc sur le type de fête, l’hôte et les invités. J’apprends alors que l’hôte n’est autre qu’un gars rencontré sur un site de rencontre, que la soirée est en faite une crémaillère entre amis, et que Luana connait les invités tout autant que nous. A coté de moi, je vois Claire devenir toute pâle. What the fuck ? Dans l’ascenseur, Claire me dit en français qu’il n’est pas question qu’elle entre dans cet appartement. La pression commence à monter, je commence à paniquer, je lance alors à Luana « Claire ne se sent pas bien, on va pas venir je pense » et Claire, très solidaire : « Je vais très bien, je veux juste pas y aller » Oh putaiiin… quel merdier ! L’ascenseur s’arrête, on s’approche de la porte et on tend l’oreille. On entend à peine cinq ou six personnes à l’intérieur de l’appartement. Luana sonne. Claire recule contre le mur en répétant très vite « moi j’y vais pas, moi j’y vais pas, c’est mort, c’est mort ! », moi prise de panique, peu désireuse de me retrouver au milieu d’une bande de potes qui vont se demander qui on est, et ce qu’on fout là. Et là, la porte qui s’ouvre. Un gars, apparemment normal, nous regarde avec de grands yeux ronds. Il semble reconnaitre Luana et nous demande si on est italiennes aussi. Euh… non. Il nous demande donc si on veut rentrer. Et Claire qui continuait à repéter sa phrase dans le fond du couloir… j’ai dit au gars « non mais nous on va rentrer à la maison hein, mon amie ne se sent pas bien là » et Luana qui me disait de ne pas la laisser toute seule : « I don’t wanna go by myseeeelf ». Bah ouais mais je fais quoiiiii moiiii !? Claire était au bord de l’évanouissement (haha^^) et Luana a finalement dit au gars qu’on partait. La porte s’est refermée. Et là, un grand silence dans le couloir… 

     

    Si cette fille avait eu une hache dans les mains (pourquoi aurait-elle eu une hache dans les mains à ce moment précis ?..), je ne serais pas entrain de vous raconter tout ça en ce moment… ou peut être que si mais, mais moins vite… avec un bras en moins, ou que sais-je… ! Bref. Elle boudait. Et Claire aussi. En ressortant de l’immeuble, on peut tout à fait sentir la tension qui pesait sur nous. Luana a alors proposé qu’on aille prendre un verre dans un bar, pour fêter ça ! On a accepté. Claire semblait parfaitement motivée pour rentrer à la maison, et moi pas loin. Mais après tout, pourquoi pas. Sur le chemin, je me rends compte que je n’ai toujours pas de passeport sur moi. Je m’auto-saoule parfois. Mais on tente quand même. On prend donc place dans un endroit assez sympa, musique plutôt branchée, bonne ambiance générale. Sauf pour nous. Claire ne parlait plus depuis qu’on était ressortie de l’immeuble, et Luana était scotchée à son téléphone, certainement entrain de twitter la soirée horrible qu’elle était entrain de passer. Mais au fur et à mesure, tout le monde s’est un peu détendu, et on a papoté de choses et d’autres, une bière à la main, sans porter un grand intérêt à la conversation, il faut bien le reconnaitre, priant pour que tout cela se termine vite. Le principal problème étant que les italiens ne savent pas boire de la bière. Ou peut être est ce moi qui ai bu la mienne trop vite, car – en effet – j’étais légèrement dizzy à la fin de mon verre. Plus tard, l’italienne a enfin daigner finir sa bouteille, on s’est levée et on a rejoint la première bouche de métro qu’on a croisé. On s’est séparées, la larme à l’œil, vous imaginez bien…

    Dans l’express avec Claire, tous les passagers comataient tranquillement ou étaient penchés sur leurs iphones. On s’est vite rendues compte que le métro s’arrêtait anormalement à tous les arrêts (hors, le principe de l’express étant de ne s’arrêter qu’aux principales stations… le doute nous a gagné !) J’ai alors demandé à Claire, alors qu’on arrivait à la station où on devait changer de métro et reprendre le local pour arriver chez moi (oui c’est compliqué…), si on tentait de rester dans celui-ci (qui avec un peu de chance s’arrêterait aussi devant chez moi !). Les yeux rivés sur l’écran de l’express, on a vu apparaître « the next stop is… 110 Central Park North », soit trèèèès loin de chez moi. On a bondi de nos sièges, réveillant tout le wagon, manquant de provoquer une crise cardiaque au papinou assis en face, et on s’est précipitée, chacune par une sortie différente, hors du wagon. Le tout dans un éclat de rire tonitruant. Je vois encore par la fenêtre du métro, le visage pétrifié d’un grand noir, se demandant s’il devait, lui aussi, sauter du wagon. Les portes se sont refermées et le métro est parti. Sur le quai, tout le monde nous regardait, on ne pouvait plus s’arrêter de rire. Et après une soirée comme celle-ci, je vous assure que ça fait du bien !!!!

     

    Humeur : -10


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